Deux fois par semaine, il faut monter dans le clocher pour remonter notre horloge pour qu’elle continue à mesurer le temps.
Bien sûr, on pourrait abandonner cette idée de comptabiliser le temps.
Le temps, n’est ce pas le mal de notre société ?
Le temps : ce mouvement ininterrompu par lequel le présent devient le passé, considéré souvent comme une force agissant sur le monde, sur les êtres.
L’horloge, l’étalon de temps, dispositif définissant un temps très précis devant servir de base de référence, il ne nous est donc pas permis de se résigner à ne plus la remonter parce qu’il faudra continuer à mesurer le temps, et puis pourquoi renoncer au carillon de notre cloche.
Notre cloche muette, ce serait un malheur car elle est probablement la plus ancienne du diocèse de Meaux
Comme le temps passe puisque cette cloche faite en 1596 va fêter ses 400 ans prochainement.
Vous rendez-vous compte de toute l’évolution dont elle a été témoin privilégié sur sa hauteur. Certainement un jour il faudra lui mettre un système électrique à quartz qui prendra la charge, à notre place, de mesurer le temps pour qu’on puisse continuer à nous situer, à nous organiser.
Chers Voisins, il faudra un jour prendre le temps de mesurer le temps pour profiter du bon ou du mauvais temps, avant que nous ayons fait notre temps.
Notre époque doit marquer son temps, tout autant que dans le temps. De temps en temps, il faut penser en même temps au temps présent et au temps futur, pendant qu’il en est encore temps ! Les temps modernes, plus que jamais, devront être mesurés, quantifiés car tant est question de temps d’où l’expression populaire plus vraie que jamais : « le temps c’est de l’argent »! Mais tout au long de nos vies, c’est le temps qui conditionne notre organisation et notre disponibilité, mais de temps en temps il est certainement bon de prendre un temps de réflexion sur notre avenir.
Nous devons prendre conscience qu’une vie c’est très court. Il faut profiter du temps qui passe, transmettre ce que les générations précédentes ont su construire, penser, et nous donner une certaine philosophie de la vie.
II est évident que ce n’est pas de notre petit village que nous pouvons ralentir la cadence de vie de tous les concitoyens du monde, mais si cette philosophie faisait son chemin peut-être cela pourrait éviter toute cette violence, tout ce chômage et d’une façon plus générale retrouver un rythme plus sage avec un cadre de vie très certainement plus apprécié par nous tous.
N’est-ce pas le malaise de notre société ?
Le Temps ! Prenons-le pour y réfléchir.